Les mesures de revalorisation du plan Ségur pour les EHPAD ?

La crise sanitaire liée au Covid-19 s’est étalée sur plus d’une dizaine de semaines, ayant engendré de nouvelles exigences et des conditions de travail sous pression pour l’ensemble du personnel de santé. Celui-ci revendique alors la revalorisation des salaires et l’instauration du système de primes. Une concertation en visioconférence entre les acteurs du domaine de la santé a alors démarré sous l’initiative du ministre de la santé, Olivier Véran.

Cette concertation a été dénommée « Ségur de la santé » et réunit entre autres le collectif des soignants et le corps syndical, de même que les représentants des établissements seniors ou EHPAD ainsi que ceux des hôpitaux. Le Ségur de la santé durera plusieurs semaines et les annonces officielles devront être proclamées vers mi-juillet.

Ce qui ressort des mesures de valorisation des salaires

L’intersyndicale propose un salaire de 5000 euros en début de carrière, lequel sera revalorisé au fil du temps et pourra atteindre le double en fin de carrière. À ce salaire s’ajouteront les primes et les heures supplémentaires. Un protocole d’accord avait alors été récemment présenté, mais celui-ci ne faisait pourtant pas mention de la revalorisation des salaires. Le cas du personnel travaillant dans les résidences privées pour personnes âgées n’a pas non plus été mis à la lumière. En bref, rien de concret n’est ressorti de ces séances qui ont duré déjà plusieurs semaines.

Soins Dentaires, Cabinet Dentaire

La tension est montée d’un cran du côté des syndicats. Ils ont alors émis le souhait de s’entretenir dans les brefs délais avec le ministre de la santé. Par ailleurs, une importante partie des internes menacent de quitter le secteur public, tandis que les établissements privés quant à eux se sentent lésés, dans la mesure où les risques et la pression sont les mêmes quel que soit le type d’établissement.

Rappel sur les promesses de l’État

Rappelons que le gouvernement a annoncé le versement d’une prime exceptionnelle aux professionnels de la santé, en particulier pour ceux qui ont été en exercice pendant toute la durée où l’épidémie du Covid-19 a fait rage. C’est-à-dire entre la période du 1er février au 31 mars. Cette prime devait avoir été versée à la fin mai. Cependant, le Journal officiel l’a confirmé : elle sera distribuée avec les salaires de juin. Elle concerne tout le personnel de santé du secteur public, ceux exerçant dans les hôpitaux de même que ceux des EHPAD.

Le montant diffère selon le département : il est de 1500 euros pour ceux ayant été de service au sein des établissements situés dans les départements les plus touchés. La prime est de 1000 euros et de 500 euros pour le reste des départements.

Ce qui a provoqué indignation et controverse : il ne devrait pas y avoir de distinction entre secteur public et privé d’une part, et entre les départements d’autre part, puisque les risques de contamination sont partout élevés. Le personnel hospitalier et les professionnels de la santé ont ainsi initié une manifestation réclamant ladite reconsidération de leur rémunération et la revue de leurs conditions de travail.

Plusieurs volets étudiés

Notons que le Ségur de la santé vise globalement à apporter de l’amélioration au système de la santé dans un futur proche et dans les années à venir, après la crise du Covid-19. Le volet rattaché aux salaires et aux carrières n’est pas le seul à être étudié au cours de cette conférence, mais aussi la gouvernance des établissements, les investissements et la territorialité.

Notons aussi que le gouvernement a émis un projet de cinquième branche de la sécurité sociale dédiée au grand âge et à la dépendance qui prendra effet à partir de 2021, en relation avec la prise en charge de la dépendance. La réforme devrait avoir été débattue à l’Assemblée nationale courant juin.

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